10 écogestes à adopter pour diminuer son empreinte numérique
World Cyber Cleanup day
Ce 19 mars, c’est le Cyber World CleanUp day. Une journée de sensibilisation à la sobriété numérique. L’occasion de répertorier 10 écogestes, simples et faciles à adopter, pour diminuer son empreinte numérique personnelle. De son côté, la Région bruxelloise s’engage aussi, via le programme numérique responsable piloté par le CIRB.
Un avion, un camion, une usine, c’est assez facile de comprendre et de visualiser la pollution qu’ils engendrent. Pour un ordinateur, un mail, une vidéo TikTok, c’est moins tangible. Et pourtant, le numérique a aussi une empreinte carbone et environnementale. On estime aujourd’hui à 4 % la part du numérique dans l’émission des gaz à effet de serre. Vous pensez « 4%, c’est pas grand-chose » ; c’est pourtant plus que l’ensemble du secteur aérien !
La face cachée du numérique
La pollution numérique, ce n’est pas seulement l’extraction des métaux nécessaires à la production des équipements ou le recyclage des déchets.
Fabriquer un ordinateur produit autant de gaz à effet de serre que 3 ans de fonctionnement d’un frigo !
En moyenne, il faut mobiliser 50 à 350 fois leur poids pour produire des appareils électroniques. Soit 800 kilos de matières premières pour un ordinateur de 2 kilos ; 500 kilos pour une box internet de quelques centaines de grammes !
10 écogestes au quotidien
Nous sommes sensibilisés aux économies d’énergie, d’eau, de nourriture, etc. Mais chacun de nous peut aussi facilement réduire sa consommation numérique. Jusqu’à 350 kilos de CO2 par an et par personne grâce à nos 10 conseils pratiques !
1. Allonger la durée de vie du matériel informatique
Avez-vous vraiment besoin d’acheter le dernier modèle du marché ou de succomber à toutes les offres promos ? En installant les bons logiciels et antivirus, votre ordinateur tiendra la forme plusieurs années. En cas de panne, pensez aux Repair Cafés avant d’acheter un nouvel appareil. Et si l’achat est indispensable, pourquoi ne pas vous diriger vers du matériel reconditionné.
2. Nettoyer régulièrement sa boîte mail
Un bon nettoyage de printemps, ça vaut pour la maison, la garde-robe et la boîte mail.
- Triez et jetez régulièrement les mails envoyés et sauvegardés.
- Désabonnez-vous des newsletters que vous stockez parce que « ça peut toujours servir » et que, finalement, vous n’avez jamais ouvertes ni lues.
- Allégez les pièces jointes. Privilégiez les fichiers compressés ou les liens vers un document partagé.
- Réduisez le nombre de destinataires, pas la peine de faire chaque fois un ‘reply all’.
- Maintenant que nous revenons au bureau, déplacez-vous vers un collègue pour lui poser votre question plutôt que lui envoyer un mail.
3. Optimiser sa navigation internet
L’impact écologique des recherches internet est plus important qu’on ne le pense.
- Si vous consultez régulièrement les mêmes sites, enregistrez les URL dans les favoris ou recherchez-les via votre historique.
- Evitez d’avoir trop d’onglets ouverts simultanément.
- Soyez le plus précis possible dans vos recherches en ligne. Mille requêtes Google produisent autant de CO2 qu’une voiture sur un km. Et on dénombre 80.000 requêtes par seconde !
- Si vous le souhaitez, utilisez des moteurs de recherches engagés comme Ecosia.
4. Moins de vidéos en ligne
Le streaming vidéo représente 80 % du trafic internet.
- Paramétrez vos appareils pour que les vidéos ne démarrent pas automatiquement.
- Ajustez la qualité des vidéos vers la basse définition pour diminuer le poids de lecture, surtout depuis un smartphone.
- Si vous souhaitez visionner plusieurs fois la même vidéo, téléchargez-là pour la regarder hors connexion : vous évitez ainsi des transferts de données à chaque lecture.
5. Pas de mode veille, on éteint
Le décodeur, la console de jeux, le chargeur, l’imprimante… tous ces appareils consomment de l’électricité, même en mode veille.
Eteignez-les dès que vous ne les utilisez plus.
6. Stockez localement
D’un côté, on vous dit qu’il faut faire des back-ups. De l’autre, que ça pollue. Alors quoi ?
Bien sûr, les sauvegardes, c’est important. Mais faut-il conserver toutes vos photos des 15 dernières années dans le cloud ? Certaines ne peuvent-elles pas être stockées sur un disque dur, voire supprimées ? Stocker dans le cloud entraîne des aller-retours entre votre ordinateur et les serveurs et nécessite donc plus d’énergie qu’un stockage en local.
7. Supprimer les app inutilisées sur votre smartphone
En moyenne, un smartphone contient 100 applications. Seule une trentaine sont utilisées régulièrement, c’est-à-dire ouvertes une fois par mois au moins. Ici aussi, un nettoyage de printemps n’est pas du luxe. Supprimez celles que vous n’utiliser pas ou qui ne sont plus supportées par l’operating system.
8. Privilégier les connexions filaires
Pour connecter des équipements numériques, vous avez le choix entre la 4G (données mobiles), le wifi ou la connexion filaire. C’est la connexion par câble qui est la moins gourmande des trois en énergie. Puis le wifi et, enfin, la 4G.
9. Pas de boulimie numérique
Le numérique, ce n’est pas que les ordinateurs, tablettes et smartphones. Ce sont aussi tous les objets connectés : montre, assistant, électroménager, balance, pommeau de douche, porte-clés, collier pour le chien. Ces dispositifs nécessitent une connexion pour récupérer et stocker des données dont, au final, vous ne faites rien.
Ne stockez plus vos appareils dans les tiroirs ou à la cave. Ils représentent un gisement de matériaux recyclables. Déposez vos anciens appareils dans les urnes de recyclage. Et s’ils fonctionnent encore, pensez à les revendre ou à les donner.
10. Recyclez vos vieux smartphones
Vous avez à la maison des smartphones ou tablettes inutilisés ? Participez aux actions de récolte, déposez-les dans les urnes de recyclage. Le matériel récolté transitera par des filières certifiées de recyclage.
Programme régional Numérique Responsable
La Région bruxelloise s’engage, elle aussi, dans une dynamique numérique responsable au travers d’un programme piloté par le CIRB. Une bonne quinzaine d’administrations participent au projet au travers de quatre groupes de travail : Hardware, Ecoconception, IT for green, Communication et Usages.
En appliquant les décisions et recommandations de ces groupes de travail à toutes les administrations, la Région dispose d’un important levier pour peser sur son empreinte numérique.
Une des premières décisions concrètes est d’allonger de deux ans le délai de remplacement des équipements. En passant de 4 à 6 ans pour les ordinateurs, c’est-à-dire en dissociant l’amortissement financier et la durée d’utilisation, on diminue de moitié le bilan environnemental de l’appareil ! La machine n’est pas moins performante et le parc IT à renouveler est réduit.