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“Let’s BMC”, as in… Brussels Model(ing) City

Brigitte Doucet, éditrice et journaliste Regional-IT
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Brigitte Doucet

Une quinzaine de personnalités ont été invitées à publier, entre janvier 2018 et juin 2019, une Carte blanche sur le site web du CIRB : l’opportunité, pour chacune d’entre elles, de partager sa vision pour la Région bruxelloise de demain, et d’exprimer ses souhaits pour l’ICT régional.

Bruxelles a en elle tous les ingrédients pour expérimenter et faire naître de nouvelles recettes, de nouvelles idées, de nouvelles initiatives. Plus encore qu’elle ne le fait ou qu’on ne lui permet aujourd’hui de le faire.

Certes, à l’image de notre petit pays, ce petit mouchoir de poche territorial n’a pas toujours beaucoup de moyens mais raison de plus pour avoir des idées. De par sa taille et ses statistiques brutes, Bruxelles ne peut espérer rivaliser avec d’autres grandes métropoles, européennes ou extra-européennes dont la taille, les ressources, et la masse de population sont largement supérieures. Mais le “smaller”  peut être un atout. Small is beautiful, entend-on souvent? Disons plutôt : small can be powerful.

Nulle part ailleurs sur terre peut-on imaginer un espace plus propice à un mariage improbable entre esprit zinneke et pensée out-of-the-box 2.0.

Depuis des années voire des décennies, on ne cesse de répéter que Bruxelles dispose d’un “alignement favorable des planètes” : multiplicité (par ailleurs hétérogène) d’entreprises et d’institutions publiques (locales ou internationales), qualité de l’enseignement (supérieur notamment), talents financièrement abordables, chaudron d’origines culturelles, communautaires et sociales, organismes publics prêts à apporter un minimum d’aide, … - même si des progrès doivent être faits - et oui! des moyens supplémentaires trouvés et alloués pour révéler talents et compétences.

Les ingrédients nécessaires existent pour faire s’entrechoquer davantage les idées, les initiatives (personnelles ou collégiales), les visions cosmopolites de ce qu’est l’innovation, l’entrepreneuriat, l’application, si possible judicieuse, des technologies et des modèles, économiques ou sociaux.

De multiples initiatives ont vu le jour, une ribambelle de lieux ont ouvert leurs portes. Ce qui manque peut-être à Bruxelles, c’est de penser à la puissance 4, 10 ou 100. De réunir tous ces points épars en un schéma cohérent. De faire naître un espace-labo où l’on ose, teste, lance des défis, dans un mode “expérimentation et anticipation”. Non pas en définissant des stratégies quinquennales mais en procédant par sprints rapides. Tous unis derrière des thèmes d’expérimentation pendant une période déterminée, le temps de les faire accoucher ou de les saborder le cas échéant (selon le principe du fail fast, principe qui, soit dit en passant, n’a rien de sacro-saint). Si l’expérimentation et l’anticipation peuvent se contenter du temps court ou moyen, elles doivent bien entendu pouvoir s’appuyer sur un potentiel de recherche, de développement et d’innovation qui, lui, doit suivre un tempo au cours plus long et plus structuré.

Et si Bruxelles osait, imaginait, devenait un territoire pour lequel on pourrait dire invented/imagined/tested here ? Pourquoi ne pas faire de Bruxelles un espace BMC? Trois lettres hype, mais pas dans un esprit Business Model Canvas. Plutôt dans un esprit Brussels Model(ling) City.

Brigitte Doucet
éditrice et journaliste Regional-IT
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