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Be.Brussels, Be.Ambitious

René Konings, Chief Brussels Region Agoria
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René Konings

Une quinzaine de personnalités ont été invitées à publier, entre janvier 2018 et juin 2019, une Carte blanche sur le site web du CIRB : l’opportunité, pour chacune d’entre elles, de partager sa vision pour la Région bruxelloise de demain, et d’exprimer ses souhaits pour l’ICT régional.

« Be.Brussels, Be.Ambitious » est un slogan qui convient à merveille à notre ville. Bruxelles est une ville dynamique, internationale et entrepreneuriale. Les entreprises technologiques aiment donc Bruxelles et ont de l'ambition pour l'avenir de notre ville. Cet avenir est numérique et qui dit "numérique", dit aussi plus efficace, plus intelligent ainsi que les emplois du futur. Pour réaliser les ambitions du Bruxelles numérique, deux éléments sont essentiels : investir dans l'infrastructure technologique du futur et mieux aborder les talents disponibles sur le marché du travail.

Bruxelles est jeune, compte de nombreux talents et crée beaucoup d'emplois. La digitalisation de l'économie entraînera des changements profonds sur le marché du travail dans les années à venir. Le contenu de tous les emplois change, souvent de manière limitée, parfois de manière drastique. Quelques pessimistes prédisent que les robots vont prendre nos emplois. Certains profils d'emploi disparaîtront effectivement, mais la technologie créera encore plus de nouveaux emplois. Il ressort de l'étude d'Agoria « Be the Change » que pour chaque emploi perdu, à l'avenir 3,7 nouveaux emplois seront créés. Il s'agit maintenant de faire travailler tout le monde.

Si la politique reste la même, pas moins de 584.000 postes vacants ne seront pas pourvus en 2030 dans notre pays. Parmi ceux-ci, 84.000 postes vacants se situent en Région de Bruxelles-Capitale. Nous aurons moins besoin de guichetiers, de travailleurs manuels non qualifiés et de caissiers. Notre pays, par exemple, a davantage besoin de personnel infirmier et de personnel soignant, d'experts numériques, de personnel enseignant, de scientifiques et d'ingénieurs. Mais de nouveaux emplois tels que planificateurs de mobilité, coachs en consommation, filtreurs d'information, analystes de données et pilotes de drone feront également leur apparition sur le marché du travail. Bref, cela représente beaucoup d'opportunités pour les Bruxellois.

Aborder les talents

L'apprentissage et le recyclage seront toutefois nécessaires, sans parler de l'activation et d'une productivité accrue. C'est notamment le décrochage scolaire de jeunes Bruxellois sans diplôme de fin d'études secondaires (appelés NEET), sans compétences linguistiques suffisantes et sans formation, conduisant à des professions à problèmes, qui inquiète. Des investissements suffisants dans un lancement rapide et un fonctionnement efficace des centres de formation tels que le Pôle ICT et Technicity sont indispensables. Les programmes développés par ces centres peuvent répondre aux données de « Be the Change ». Accordons également une attention particulière aux NEET en leur offrant une première expérience réussie fondée sur un projet, et en les guidant ensuite vers un parcours de formation numérique.

Aujourd'hui, 55.000 Bruxellois travaillent dans la périphérie de Bruxelles. Il est nécessaire de poursuivre des systèmes tels qu'Activa.Brussels afin de permettre à ce chiffre d'évoluer vers 75.000 lors de la prochaine législature, car Bruxelles n'est pas une île. Il a déjà été prouvé à l'étranger que les systèmes d'apprentissage en alternance mènent à des emplois. Un certain nombre de projets couronnés de succès ont déjà été lancés dans notre pays, mais ils pourraient être plus ambitieux. Et ne limitons pas ce système à l'enseignement secondaire. Le système d'enseignement supérieur bruxellois devrait se concentrer sur l'apprentissage en alternance et se développer ainsi en un réseau d'interaction professionnelle entre les jeunes, l'enseignement et les entreprises.

Stimuler la technologie

Un tiers des start-ups technologiques de notre pays sont situées dans la Région de Bruxelles-Capitale. Notre ville joue donc un rôle important en tant que moteur de l'innovation et de l'emploi en Belgique. L'intelligence artificielle, la cybersécurité, la mHealth et la eHealth, aini que le smartgov ne sont que quelques-uns des domaines dans lesquels Bruxelles peut exceller. Réaliser des ambitions dans ces domaines, c'est aussi pouvoir s'appuyer sur les infrastructures technologiques les plus modernes. Et la base d'une bonne infrastructure technologique, c'est la 5G.

La 5G est la cinquième génération de réseaux mobiles et est 100 fois plus rapide que le réseau 4G actuel. Elle est nécessaire, car nous consommons tous de plus en plus de données ; entre 2013 et 2015, le trafic de données dans la Région bruxelloise a été multiplié par huit. Le réseau 5G rapide offre des solutions et permet également de nouvelles applications à ce niveau. Le développement d'une ville intelligente, de l'Internet of Things, de la gestion intelligente du trafic, des véhicules autonomes, de la sécurité et d'autres applications intelligentes aux niveaux des pouvoirs publics, des entreprises et des familles nécessite un réseau plus efficace.

Le Gouvernement bruxellois a annoncé la révision à la hausse de ses normes d'émissions, mais des ajustements resteront nécessaires à l'avenir. À cette fin, la Région de Bruxelles-Capitale doit avoir une vision coordonnée à long terme pour le développement de l'infrastructure des télécommunications.

Les entreprises technologiques sont des partenaires pour réaliser les ambitions de notre belle ville. Le talent et la technologie sont les deux clés du succès.

Be.Brussels, Be.Ambitious.

 

 

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